Dans ce cas, où lhorizon manque, on le remplace par un horizon artificiel. Cest ordinairement une cuvette plate, remplie de
mercure, au-dessus de laquelle on opère. Le
mercure présente ainsi et de lui-même un miroir parfaitement horizontal. John navait point de
mercure à bord, mais il tourna la difficulté en se servant dune baille remplie de goudron liquide, dont la surface réfléchissait très suffisamment limage du soleil. Il connaissait déjà sa longitude, étant sur la côte ouest de la Nouvelle-Zélande. Heureusement, car sans chronomètre il naurait pu la calculer. La latitude seule lui manquait et il se mit en mesure de lobtenir. Il prit donc, au moyen du sextant, la hauteur méridienne du soleil au-dessus de lhorizon. Cette hauteur se trouva de 68 degrés 30′. La distance du soleil au zénith était donc de 21 degrés 30′, puisque ces deux nombres ajoutés lun à lautre donnent 90 degrés. Or, ce jour-là, 3 février, la déclinaison du soleil étant de 16 degrés ...